JOUR 2

Après une bonne nuit de sommeil (pour Loïc, imaginez bien qu’Emmanuelle a veillé sur l’araignée), c’est à 6h que Daren vient nous réveiller. En sortant de la tente, les rapaces guettent la moindre nourriture laissée sans surveillance. Il fait encore frais et le feu de bois sur lequel grillent les tartines est agréable et gardent heureusement les volatiles à distance. Au menu du petit-déjeuner : garlic bread, célèbre en Australie. Cette spécialité britannique, est composée d’une « baguette » de pain tranchée, beurrée, et enduite d’ail. C’est donc avec une haleine aillée que nous commencerons la journée.

 

 

La journée va être chaude, les crèmes solaires et anti-moustiques vont vite nous rendre poisseux ; nous bénissons la clim du minibus. Le programme du jour commence par la visite des fameuses Twin falls dont l’accès se fait en traversant un cours d’eau… de plus d’un mètre de profondeur ! La bonne nouvelle, c’est que le minibus peut passer partout, même sur les pistes inondées. La mauvaise nouvelle arrive un petit peu plus tard, il faut finir à pieds sur un chemin rocailleux.

Fin de saison sèche oblige, le débit des Twins falls reste correct, mais bien inférieur à leur flux maximal. Cette cascade n’est en fait que la moitié des Twins falls, la cascade jumelle se cache un peu plus loin et peut se deviner à la verdure des végétaux au centre de la photo ci-dessus. Daren nous explique que les Twins falls sont réservés aux hommes, le men business, alors que les Jim-Jim sont le lieu du women business.

La preuve que c’était rocailleux

Pas sûr que la tradition soit conservée mais le « business » lui, oui. Pour accéder aux Twins, un droit de passage se paie pour moins de 100m de bateau (inclus dans le tour).

Retour au bus suivi de quelques kilomètres de rodéo nous amènent au Jim-Jim falls. Ici, plus le falls si ce n’est dans leur nom. Seul un petit filet d’eau se distingue.

Il reste heureusement de l’eau à la base de la cascade qui nous permet de nous rafraîchir après 15 minutes de marche en plein cagnard, environ 40°C pour rappel.

Notez la présence d’une pancarte « Baignade interdite : crocos »

La notion du temps de Daren a encore frappé : il faut se dépêcher pour espérer admirer le coucher de soleil à Yellow Water. Malgré tout, l’organisation du tour reste au top et nous sommes le seul groupe sur place à contempler le crépuscule avec un apéro.

Serveur du jour

La seconde nuit se passe bien mieux, sans araignée, Emmanuelle peut enfin dormir après h 40 à crapahuter sans dormir. (chapeau bas !).

JOUR 3

Ce troisième et dernier jour dans le Kakadu consistera principalement à faire la route retour vers Darwin. Il ne sera pas exempt pour autant de visites et de détente.

Passage prolongé au Warradjan Cultural Center, lieu d’informations pour compléter nos connaissances sur la culture aborigène. La boutique du centre propose des objets à motifs aborigènes, ou des peintures réalisées par les artistes locaux. Les prix disposent d’un zéro de trop pour que nous puissions nous poser la question de l’achat.

Point infos
Binnings est un terme aborigène pour désigner les hommes au sens mâle du terme.

Une partie du Kakadu est très plate et déserte, et ce naturellement. La région du kakadu a été assez épargnée par les les déforestations.

L’introduction des « cane toads » (crapauds buffles) en Australie a presque fait disparaître les « young northern quolls » (Chat marsupial du nord).
En effet, ces crapauds issus d’Amérique, introduits pour protéger les champs de canne à sucre, se trouvent être toxiques pour le chat marsupial qui les prenait cependant pour proie.
Les Northern quolls ont dû être réintégrés après avoir été adaptés à ne plus manger les crapauds toxiques.

Le chant des oiseaux annonce le retour de la wet season (Probablement aussi bien que « Pâques au balcon, Noël aux tisons »)

Le Baramundi, poisson emblématique d’Australie naît mâle et devient femelle (la légende dit qu’il se transforme en femelle suite à un raz de bol des femelles)

Les serpents de rivière non venimeux sont chassés par les femmes comme les hommes. Pour les conserver avant de les faire cuire, les aborigènes leur cassent le cou avec les dents. Le serpent reste alors vivant mais paralysé. Malin !

Les feux sont courants dans le Kakadu et servent à limiter les accumulations de feuilles. Ils permettent aussi d’éliminer les arbres mangés par les termites car ces derniers brûlent alors que les arbres sains sont plutôt résistants aux feux.

 

Nous rendons ensuite visite aux architectes de l’outback : les termites.

Effet photo, le « monde des termites »

Leurs constructions peuvent atteindre plus de 6 mètres de haut, résistent aux Bush fires et leur architecture permet de toujours garder une température correcte et constante à l’intérieur.

Dernier stop sur le retour pour une dernière marche,

une dernière merveille de point de vue

et une dernière baignade

Merci à Daren qui adore jouer les photographes (pour le meilleur et pour le pire avec un joli ratio de 2% de bonnes photos).