Vous vous rappelez du couple au regard hagard qui ère dans la rue en attendant un pick up le mauvais jour ? Eh bien, le revoilà. Enfin… NOUS revoilà, à 6h du matin : prêts pour le Lietchfield National Park. Nous appelons l’organisme qui nous indique que seul un départ le lendemain est prévu.

C’est donc drapeau en berne et avec un Loïc en furie que nous retournons nous coucher.

Vers 8h30, une heure bien plus acceptable pour sortir, nous attrapons nos sacs et demandons in-extremis à notre hôte Airbnb de nous déposer en ville pour une journée à Darwin. Notre excursion commence au Waterfront, la station balnéaire de Darwin. Piscine à vagues, zone de baignade en mer (avec filet anti-méduses), boutiques, restaurants et un sentier de promenade.

La balade nous amène jusqu’à la baie de Darwin, où des dauphins jouent autour des bateaux.

Nous pensons flâner sur le port au rythme des photos et du lève-vitrines. Néanmoins, quelque chose cloche. Nous sommes samedi matin, 10h30 et aucune boutique ne s’ouvre. En effet, beaucoup d’entre-elles sont fermées définitivement et le Waterfront ne semble qu’être l’ombre d’un vaste projet au succès mitigé.

Nous remplaçons donc le lèche-vitrine par quelques photos entourés de frangipaniers avant de nous diriger vers le centre ville.

Déjà épuisés (eh bien oui, se lever à 4h30, ça pique), nous prenons une pause dans un parc alors transformé pour accueillir The Darwin Festival. Si grande sur les affiches, la scène n’a pas de quoi nous émoustiller le pistil.

 

Un bon café ne serait pas de trop pour nous remettre d’aplomb et nous redonner de l’énergie. C’est alors sans le savoir que nous nous lançons dans une chasse au trésor Darwinesque : trouver un café sans GPS. Aventure pleine de rebondissements et de cafés aux horaires improbables : samedi 14h, tout est fermé depuis midi. Nous atterrissons finalement dans un café avec 30 minutes montre en main pour récupérer l’énergie perdue en chemin.

Au passage dans une galerie marchande, même topo que le Waterfront, les seules boutiques encore ouvertes vendent du croco ou des  gadgets aux gogos. Une galerie d’art où se mêlent art aborigène et attrape-touristes survendus attire notre attention. Un vieux fou à qui il manque littéralement un œil vient alors apporter son avis : « La galerie place des croûtes à côté des œuvres dans l’espoir de les vendre à bon prix. » Très bien Monsieur le Pirate.

Partons donc à l’abordage du Bicentenal Park, entre l’Esplanade et le bord de mer. L’ombre se fait rare et la chaleur intense. C’est le pas lent que nous retournons à notre logement tout en croisant une poignée d’aborigènes couchés par terre à attendre que le temps passe. L’extrêmité du parc atteinte, le choix s’offre à nous : prendre le bus ou finir à pieds en plein cagnard. En toute logique et d’un accord semi-commun nous décidons de continuer à pieds (merci Loïc)

Arrivés à l’appartement, la climatisation est salvatrice pour se reposer. Demain, réveil à 4h30.